
Communiqué de presse de Marie-Christine Arnautu
Vice-Présidente du Front National
Député français au Parlement européen
Sous le feu croisé des orientations européennes suivies aveuglément depuis 20 ans par tous les gouvernements français successifs, d’une direction hasardeuse et de syndicats sclérosés et suicidaires, la SNCF est aujourd’hui au bord de la faillite.
Le premier ministre Valls voulant désamorcer une crise sociale qui prend en otage les Français et qui ne fait qu’aggraver l’impopularité du gouvernement, vient de faire un geste : abonder le soutien financier de l’État français à la SNCF à hauteur de 100 millions d’euros pour les trois prochaines années.
Cette aide supplémentaire est à la fois scandaleuse, dérisoire et illusoire.
Scandaleuse quant à la méthode qui consiste à acheter une paix sociale auprès de syndicats qui ne représentent plus qu’eux-mêmes.
Dérisoire puisqu’endettée à hauteur de plus de 50 milliards d’euros, cette aide à l’entreprise publique représente moins de 2% du stock de la dette.
Illusoire puisque dans le même temps, le gouvernement encourage l’affaiblissement de l’entreprise publique en facilitant la concurrence routière par les transports routiers interurbains (loi Macron) et la concurrence ferroviaire en applaudissant des deux mains la libéralisation prochaine du transport ferroviaire de passagers aux entreprises étrangères.
Les seules solutions pour remettre la SNCF sur les rails sont de refuser de se soumettre aux injonctions bruxelloises, de cesser de maintenir sous perfusion d’argent public des syndicats archaïques et de mettre à la tête de ce qui fut autrefois un des fleurons du service public à la française une direction saine, ambitieuse, et réaliste.