
Communiqué de presse de Marie-Christine Arnautu
Conseiller municipal et métropolitain de Nice
Député français du Parlement européen
La tribune dont nous avions demandé la publication dans le Journal des Quartiers a été refusée par la municipalité. Dans ce numéro dédié au quartier des Moulins, nous avions décidé de consacrer cet espace à la dénonciation des propos de l’imam d’une des mosquées du quartier, Abdelkader Sadouni, ainsi qu’aux rapports que Christian Estrosi entretient avec celui-ci. Nous vous proposons de prendre connaissance de cette tribune ci-dessous.
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L’imam des Moulins déclare « comprendre » les jeunes partant faire le djihad !
Dans un entretien publié le 19 juillet par un quotidien italien, Abdelkader Sadouni – imam d’une des mosquées des Moulins et directeur d’une librairie islamique – déclarait « comprendre » les jeunes partant faire le djihad. Juste avant, il expliquait : « Si la laïcité continue à être appliquée comme aujourd’hui alors le désir de rejoindre les musulmans qui combattent en Syrie restera fort chez de nombreux jeunes ». Suite à l’action des élus FN pour dénoncer ses déclarations et réclamer une intervention des autorités, l’imam Sadouni a nié avoir tenu de tels propos, se disant même victime d’un « complot ». Pourtant, en 2014 il écrivait déjà sur Facebook : « Quand les mosquées sont si peu nombreuses, (…) quand les musulmans sont discriminés et stigmatisés, alors faut s’attendre à ce genre de réactions condamnables certes mais réelles ».
Malgré ses déclarations ou encore sa remise en cause des égorgements filmés par Daesh (« simulés » selon lui), il avait reçu le soutien de Christian Estrosi qui avait notamment déclaré sur RTL en novembre 2015 : « C’est une association totalement modérée (…) et je le soutiens de toutes mes forces parce que c’est quelqu’un qui est un relais social ».
Christian Estrosi considère-t-il toujours que celui qui « comprend » les djihadistes est à la tête d’une association modérée » ? Que celui qui explique le djihad par la laïcité est « un relais social » ? Christian Estrosi se rendra-t-il à nouveau, comme il l’a déjà fait, dans sa mosquée ?
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Invités à revoir notre copie, nous avons donc adressé une nouvelle tribune dénonçant cette censure et renvoyant vers la tribune originelle publiée sur internet.
Arguant de motifs juridiques, la municipalité peine à cacher qu’il s’agit bien là d’une censure politique ! C’est bien, dans cette période particulière que vivent notre pays et singulièrement notre ville, le rappel des liens unissant Christian Estrosi à des personnalités ou associations radicales que la municipalité cherche à empêcher.