
Question à la Commission avec demande de réponse écrite
Article 130 du règlement
Marie-Christine Arnautu (ENF)
Ces dernières années, en Suède, les enfants qui souhaitent changer de sexe seraient en augmentation régulière. Une équipe suédoise chargée «d’enquêter sur le genre» a en effet déclaré au journal suédois Aftonbladet qu’en 2016, 197 enfants et jeunes gens avaient souhaité se faire analyser pour déterminer leur genre, puis changer de sexe.
Louise Frisen, pédopsychiatre à l’hôpital pour enfant Astrid Lindgren de Stockholm, a déclaré que «les chiffres sont en augmentation de 100 % chaque année». Des médecins en concluent que c’est un signe d’une «plus grande ouverture» de la société suédoise, une réponse guère surprenante au pays de l’éducation neutre, de l’égalité érigée en dogme absolu et de l’angélisme naïf.
Dans plusieurs États membres, l’éducation suédoise en matière de sexualité est érigée en exemple. Cette vision est relayée au sein des institutions européennes, en particulier au Parlement européen, mais aussi à la Commission qui a fait de «la lutte contre les stéréotypes de genre» un de ses principaux chevaux de bataille…
La Commission peut-elle fournir des données et études précises sur les conséquences de ces pédagogies dites neutres sur le développement psychologique et l’équilibre des enfants ?
Réponse donnée le 4 juillet 2017 par M. Navracsics au nom de la Commission
La Commission met en place des dispositifs visant à encourager, à soutenir et à compléter les activités des États membres dans le domaine de l’éducation, tout en respectant leur responsabilité générale en matière de politique éducative. Cela s’applique également aux pédagogies neutres.
Les derniers résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) montrent que les stéréotypes de genre conduisent encore à des différences de participation dans le domaine des sciences et des TIC entre garçons et filles. Dans le cadre du programme Erasmus+ et de la stratégie de coopération avec les États membres qu’il encourage, la Commission soutient l’amélioration de l’enseignement en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques à l’école par la promotion de bonnes pratiques qui encouragent la coopération entre écoles et établissements d’enseignement supérieur, instituts de recherche et entreprises, et qui remédient de façon efficace aux écarts entre garçons et filles et aux stéréotypes de genre dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
La Commission ne dispose pas d’études plus précises sur l’impact des pédagogies neutres sur le développement psychologique des enfants.