
Question à la Commission avec demande de réponse écrite
Article 130 du règlement
Marie-Christine Arnautu (ENF)
Dans un entretien publié le 7 mars dernier dans la Tribune de Genève, le commissaire Avramopoulos déclarait que «les 27 auront besoin à l’avenir de 6 millions d’immigrés». Dans les sphères dirigeantes de l’Union, le recours à l’immigration est assumé au nom de valeurs et de prétendus principes humanitaires interdisant toute remise en question des politiques mises en œuvre.
- La Commission mesure-t-elle les conséquences souvent désastreuses de l’immigration, en particulier de l’immigration extra-européenne, sur les plans démographique, civilisationnel et culturel ?
- Peut-elle justifier ses choix politiques alors que les faits prouvent qu’une politique d’immigration massive est catastrophique pour la sécurité (forte délinquance des populations issues de l’immigration), l’emploi (taux de chômage élevés des étrangers non européens et de leurs descendants), les salaires (tirés vers le bas par une main-d’œuvre souvent clandestine), l’éducation (voir les taux d’échec scolaire), les familles européennes (voir leurs difficultés d’accès aux logements sociaux), l’équilibre budgétaire (voir les coûts de l’immigration), les libertés (voir les lois limitant la liberté d’expression et les mesures anti-terroristes entraînant une surveillance généralisée), la santé (voir l’importation par l’intermédiaire des migrants de certaines maladies comme la tuberculose), la cité (voir le poids grandissant des minorités étrangères, culturelles et religieuses dans le paysage politique européen) ?
Réponse donnée le 26 juin 2017 par M. Avramopoulos au nom de la Commission
Dans sa communication intitulée «Un agenda européen en matière de migration»(1), la Commission a proposé différentes mesures que devrait prendre l’Union européenne afin d’élaborer une approche globale et cohérente permettant de gérer efficacement les flux migratoires. Cette approche comporte différents éléments, tels que: des mesures visant à réduire les incitations à la migration irrégulière, notamment à travers une meilleure gestion des frontières extérieures de l’Union et une lutte efficace contre les réseaux de passeurs et de trafiquants; des mesures permettant d’assurer le bon fonctionnement de la politique d’asile afin de protéger les personnes dans le besoin; une amélioration de la politique de retour pour ceux qui n’ont pas le droit de rester; et des politiques efficaces en matière de migration légale et d’intégration des ressortissants de pays tiers.Dans sa communication intitulée «Un agenda européen en matière de migration»(1), la Commission a proposé différentes mesures que devrait prendre l’Union européenne afin d’élaborer une approche globale et cohérente permettant de gérer efficacement les flux migratoires. Cette approche comporte différents éléments, tels que: des mesures visant à réduire les incitations à la migration irrégulière, notamment à travers une meilleure gestion des frontières extérieures de l’Union et une lutte efficace contre les réseaux de passeurs et de trafiquants; des mesures permettant d’assurer le bon fonctionnement de la politique d’asile afin de protéger les personnes dans le besoin; une amélioration de la politique de retour pour ceux qui n’ont pas le droit de rester; et des politiques efficaces en matière de migration légale et d’intégration des ressortissants de pays tiers.
Lorsqu’elles sont bien gérées, les migrations peuvent permettre, parallèlement aux mesures d’activation et de formation de la main-d’œuvre nationale, de remédier aux pénuries de main-d’œuvre et de compétences. Différents obstacles, tels que la discrimination, la non-reconnaissance des diplômes étrangers et les barrières juridiques à l’accès à l’emploi empêchent souvent les migrants d’apporter une contribution effective à la croissance. Comme le souligne la communication intitulée «Plan d’action pour l’intégration des ressortissants de pays tiers»(2), les mesures destinées à soutenir l’intégration des ressortissants de pays tiers ne doivent pas être prises au détriment de celles en faveur d’autres groupes vulnérables ou défavorisés, ou d’autres minorités, mais investir des ressources et de l’énergie dans des politiques d’intégration efficaces qui favorisent la participation des migrants au marché du travail et, de manière plus générale, à la société d’accueil contribuera à terme à faire de l’Europe une société plus prospère, plus cohésive et plus inclusive.
(1) COM(2015) 240 final du 13.05.2015.
(2) COM(2016) 377 final du 7.06.2017.