
Communiqué de presse de Marie-Christine Arnautu
Député français au Parlement européen
Conseiller municipal et métropolitain de Nice
Le maire de Nice en est convaincu : l’Union européenne est le remède salutaire aux maux qui frappent les nations européennes victimes du terrorisme islamique. Tel est, en substance, le message qu’il a délivré lors d’une conférence européenne des maires organisée ce jeudi par la Commission à Bruxelles et intitulée « Construire des défenses urbaines contre le terrorisme »[1].
Christian Estrosi, à l’instar de son nouveau mentor Emmanuel Macron, joue les bons élèves de Bruxelles. Dans un bel exercice de propagande européiste, le maire de Nice s’est enflammé pour le grand machin bruxellois devant un parterre de maires venus des quatre coins d’Europe et en présence des commissaires Julian King, chargé de la sécurité intérieure, et Dimitris Avramopoulos, chargé de la migration, ainsi que du ministre de l’Intérieur français, Gérard Collomb. Le tout à grand renfort de clichés et de formules ressassées : « l’Europe c’est la paix », « notre atout plus que jamais, c’est l’Europe », « aujourd’hui, rien ne peut se faire sans l’Europe », ou encore « grâce à l’Europe, nous sortirons victorieux du combat (…) contre le terrorisme » sans oublier le mythe du « sens de l’histoire » si bien ancré dans le cerveau des zélateurs de la construction européenne, persuadés que l’UE est synonyme de prospérité et de sécurité.
Durant son intervention d’une vingtaine de minutes, Christian Estrosi a dénoncé les « extrémismes violents » (lesquels ?), promis de vaincre le « terrorisme » (pratiqué par qui ?) et redit sa détermination à combattre, avec l’aide de l’UE, la « radicalisation » (due à quoi ?)… en se gardant bien de désigner l’ennemi et les deux phénomènes à l’origine des attentats, à savoir : l’immigration massive et, son corollaire, l’islamisation. La bunkérisation de nos villes que le maire de Nice appelle de ses vœux est parfaitement inutile puisque l’Union européenne et nos gouvernements renoncent à traiter le mal à la racine.
Être persuadé qu’il est possible avec le soutien de l’UE de lutter efficacement contre le terrorisme islamiste est d’une naïveté sans nom. Il suffit de lire les déclarations et de se pencher sur l’action des deux commissaires présents à la conférence pour comprendre que c’est une aberration. Le commissaire Dimitris Avramopoulos a été très clair : dans une tribune parue dans Politico le 18 décembre dernier, celui-ci écrit que « les migrants sont là pour rester en Europe »[2]. Quant au commissaire Julian King, il ne trouvait rien de mieux lors d’une commémoration des attentats islamistes du 22 mars à Bruxelles que de déplorer le « nombre de plus en plus élevé d’attentats contre des mosquées et des centres d’accueil » et le fait « qu’aucun État membre n’est épargné par l’extrémisme violent de droite ».[3]
En réalité, les eurocrates sont bien moins préoccupés par la multiplication des zones de non-droit dans les villes européennes que par ces peuples qui refusent sa politique d’accueil délirante et par la montée du populisme de droite. Qu’à cela ne tienne, Christian Estrosi voit dans l’UE « une union des peuples libres et des peuples éclairés ». Sans doute, il lui a échappé que depuis des mois la Commission européenne menace et s’acharne contre les États membres qui, comme la Hongrie, rejettent sa politique immigrationniste.
Mais où est donc passé le Christian Estrosi qui dénonçait la présence en France de « cinquièmes colonnes » islamistes ?
[1] https://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?sitelang=fr&ref=I151804
[2] https://www.politico.eu/article/europe-migration-migrants-are-here-to-stay-refugee-crisis/
[3] https://www.euractiv.fr/section/politique/news/commissioner-warns-of-growing-menace-of-right-wing-terrorism-in-eu/