
Intervention de Marie-Christine Arnautu en séance plénière du Parlement européen sur la situation en Libye le 29 mai 2018.
L’intervention criminelle en Libye, initiée par Nicolas Sarkozy, a eu une triple conséquence :
- la chute du régime Kadhafi garant de l’unité libyenne,
- l’émergence de groupes proches de Daech, d’Al-Qaeda ou des Frères musulmans,
- l’invasion migratoire de l’Europe accompagnée de ses morts en Méditerranée
Triste bilan pour une action justifiée au nom des droits de l’Homme ! Les chancelleries occidentales ont entretenu ce chaos en jouant la carte du gouvernement d’accord national, soutenu par des milices mafieuses contre le maréchal Haftar, pourtant reconnu par le Parlement élu de Tobrouk.
À l’issue des pourparlers qui viennent de se tenir à Paris, plutôt que de formuler des vœux pieux, les autorités européennes devraient :
- intensifier la lutte contre l’immigration clandestine sans se soucier des états d’âme de l’Onu et des activistes pro-migrants, avec un objectif clair : immigration zéro,
- coopérer avec les garde-côtes libyens et sanctionner sévèrement les ONG complices des passeurs,
- lever l’embargo sur les armes afin de donner à l’Armée nationale libyenne les moyens de sécuriser le pays, condition préalable à la tenue d’élections.