
Question écrite de Marie-Christine Arnautu, député français au Parlement européen,
à la Haute Représentante de l’UE, Federica Mogherini
Depuis que la Crimée a voté par référendum son rattachement à la Fédération de Russie en mars 2014, de nombreuses mesures restrictives ont été prises à l’encontre du gouvernement russe. Certaines ont été prolongées jusqu’en 2019.
Néanmoins, la réélection de Vladimir Poutine, le 18 mars 2018, pour un quatrième mandat confirme fortement l’adhésion du peuple russe à la politique menée par son président.
De plus, le Ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, a rappelé l’importance d’une forte coopération avec la Russie à l’instar de la coalition autrichienne actuellement au pouvoir. Le président américain, Donald Trump, quant à lui, a appelé le G7 à réintégrer la Russie. Il a été soutenu par le Président du Conseil italien, Giuseppe Conte, lui-même favorable à une révision de la politique des sanctions internationales frappant la Russie.
La prise de conscience par de nombreux chefs d’État de l’importance de coopérer étroitement avec la Russie témoigne d’une volonté d’apaisement qu’il faut encourager.
Aussi, la Haute-Représentante entend-elle également travailler à rétablir des relations de confiance et une coopération de haut niveau avec les autorités russes, notamment en demandant la levée des sanctions qui pèsent sur les entreprises et les agriculteurs européens et qui nuisent à la bonne entente des peuples d’Europe ?
Réponse donnée par la vice-présidente, Mme Mogherini au nom de la Commission européenne
Les relations entre l’UE et la Russie reposent sur les cinq principes directeurs qui ont été confirmés par le Conseil des affaires étrangères en 2016 et réaffirmés par ledit Conseil en avril 2018. Conformément à ces principes, l’Union européenne continuera de coopérer de manière sélective avec ses homologues russes sur les questions qui présentent un intérêt pour l’UE.
Toute décision visant à prolonger, à modifier ou à lever les mesures restrictives doit être prise par le Conseil. Les sanctions sectorielles imposées par l’UE ont été liées par le Conseil européen à la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk.