
Intervention de Marie-Christine Arnautu en séance plénière du Parlement européen à propos de l’affaire Khashoggi, le 23 octobre 2018.
Il aura fallu l’assassinat du journaliste Khashogghi pour que les gouvernements occidentaux fassent mine de découvrir le vrai visage de l’Arabie Saoudite aux antipodes de la sympathique pétromonarchie qu’elle prétend être.
En février dernier, le ministre des Affaires étrangères saoudien s’était livré, devant notre commission des Affaires étrangères, à un exercice de taqîya, vantant la politique réformatrice du Prince héritier pour un Islam, je cite : « ouvert, inclusif et tolérant ». Les chancelleries occidentales ne demandaient pas mieux que de se laisser duper pour ne pas renoncer à leurs juteux contrats.
Ainsi quand l’Arabie Saoudite soutenait ouvertement les djihadistes en Syrie, les gouvernements occidentaux à ses côtés préféraient condamner la Russie en lutte contre les terroristes.
L’Armée saoudienne bombarde les populations civiles du Yémen, nos gouvernements continuent de lui livrer de l’armement.
Son entrée au Conseil des droits de l’Homme et à la commission pour la condition de la femme de l’ONU n’avait suscité que de molles protestations.
Sans cette hypocrisie occidentale et le sentiment d’impunité dont jouit l’Arabie saoudite, ce journaliste serait certainement encore vivant…