
Communiqué de presse
Philippe Vardon
Membre du Bureau national du Rassemblement National
Vice-président du Groupe Rassemblement National – Région PACA
Responsable du Bassin niçois
Marie-Christine Arnautu
Député français au Parlement européen
Conseiller municipal et communautaire de Nice
Face à l’insécurité dans plusieurs secteurs de Nice, Christian Estrosi a donc annoncé le recours aux maîtres-chiens d’une société de sécurité privée.
Il s’agit d’un véritable aveu sur le climat régnant dans notre ville, que Christian Estrosi avait pourtant prétendu transformer en “vitrine de la sécurité” lors de son élection en 2008. Voici donc que 10 ans plus tard, celui qui s’agite des plateaux de télé parisiens jusqu’au niveau européen pour se présenter en spécialiste de la sécurité se retrouve à embaucher des vigiles !
Il ne s’agit en réalité que d’un effet d’annonce. Conformément à la loi, et comme l’a rappelé de manière constante le Conseil constitutionnel, ces agents de sécurité ne pourront pas intervenir sur la voie publique. On sent bien l’embarras du directeur de la Police municipale Richard Gianotti : conscient des limites réelles du dispositif, celui-ci en a été réduit à dire que les maîtres-chiens étaient en fait là pour sécuriser les bâtiments appartenant à la Ville. Nous voici donc bien loin de ce que la communication municipale a vendu aux commerçants et riverains ! Pour connaitre le cadre précis de l’autorisation préfectorale, nous avons demandé à Christian Estrosi la communication du courrier du Préfet à l’opposition municipale.
Par ailleurs, Christian Estrosi a déclaré à Nice Matin que le dispositif coûterait 10 000 euros par mois. Pour 4 maîtres-chiens, 6 heures par jour, ce tarif semble particulièrement étonnant et ne permettrait même pas à la société de payer un SMIC horaire, alors qu’il s’agit d’agents qualifiés et de prestations de nuit. Nous avons donc demandé aussi à Christian Estrosi de communiquer à l’opposition le contrat de prestation conclu avec la société Tamaris.
Au fond, on a bien du mal à comprendre comment de simples agents de sécurité, évoluant dans un cadre (géographique et surtout législatif) extrêmement restreint pourraient intervenir pour rétablir la sécurité dans nos rues.
Jeudi dernier, lors de la séance plénière du Conseil régional, Christian Estrosi déclarait que la vidéosurveillance “est sans doute beaucoup plus efficace que la multiplication de la présence humaine sur le terrain”. Pour une fois, on peut se satisfaire de le voir se contredire aussi vite et se ranger à nos positions. La présence humaine sur le terrain, à travers des patrouilles et de l’îlotage est évidemment le meilleur moyen de ramener l’ordre sur ces secteurs, et il est vrai que l’utilisation de maîtres-chiens et particulièrement dissuasive et efficace. Mais c’est la brigade canine de la Police municipale qu’il faut renforcer ! Nous n’avons aujourd’hui plus d’équipe cynophile de jour (depuis février 2018), et uniquement 6 agents se relayant pour la nuit. Si Christian Estrosi ne voit pas où trouver les fonds pour financer ces recrutements, nous pourrions lui indiquer quelques économies à faire notamment sur… la communication municipale.