
Hier, au Parlement européen, devait se tenir une conférence sur la situation en Syrie à l’initiative du député espagnol Javier Couso Permuy qui, bien que de gauche, a une approche équilibrée sur la question favorable à une politique pragmatique à l’égard des autorités de Damas et similaire à celle du Front national. Lors de cet événement, le docteur Ayman Soussan, vice-ministre des affaires étrangères de Syrie, devait intervenir. La venue d’un membre officiel du gouvernement syrien au sein d’une institution qui se complaît dans des postures moralisatrices dictées par la doxa médiatique était inattendue et bienvenue. Au moins, cette invitation avait-elle le mérite de donner la parole aux autorités syriennes légitimes sans le prisme déformant de la presse occidentale qui, on le sait, a épousé, depuis 6 ans et sans aucun recul, le parti des rebelles « modérés » noyautés par des groupes islamistes depuis 2013.